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Le projet de brouillage du réseau de surveillance électronique Echelon n'est qu'un demi-succès. Imaginé par un groupe international d'“hacktivistes”, le Jam Echelon Day a pour objectif de perturber les moyens mis en place par la National Security Agency américaine pour intercepter les communications mondiales. Pour ce faire, il encourage tous les internautes à inclure des mot-clés réputés subversifs dans leurs messages électroniques. Problème de méthode En
fait, la méthode de “brouillage” prônée ne semble
pas appropriée. Echelon utiliserait des stratégies
d'interception sélective et non aveugle. En d'autres termes, innonder de mot-clés vos messages ne sera repéré que si vous faites déjà partie d'une liste “suspecte” de contacts. Une surveillance plus poussée du contenu est donc possible mais elle ne serait pas pratiquée automatiquement. De plus, il est évident que, par exemple, deux trafiquants de drogues ne vont pas parler ouvertement de leur commerce dans un mail mais utilisé des moyens détournés, comme utiliser le terme de farine plutôt que cocaïne (bien que ce soit encore très simpliste). En revanche, le principal objectif de cette opération, c'est à dire sensibiliser le public à cet espionnage à grande échelle, a été atteint en partie. Ainsi, le député américain Bob Barr, d'après nos confrères du Guardian, va demander de nouveau à son gouvernement de divulguer au public les moyens mis en œuvre dans le cadre de ce dispositif. Une surveillance internationale Par ailleurs, l'événement a été largement couvert par la presse des pays directement concernés : Canada, Australie, Royaume-Uni, Nouvelle-Zélande et, bien-sûr, États-Unis. Ces pays partagent, en effet, leurs moyens d'interception (fax, telex, téléphone par satellites et courrier électronique) dans le cadre d'un accord qui, au départ, n'impliquait qu'Américains et Britanniques (UKUSA Agreement). Quant aux services de renseignement français, selon diverses sources, ils partagent l'approche sélective d'Echelon, même s'ils n'hésitent pas à le citer comme un exemple flagrant d'une certaine domination américaine. Pour l'instant, seuls les renseignements australiens ont reconnu son existence. Pourtant, un groupe de travail du Parlement européen en a produit des preuves accablantes. |
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