Introduction
Législation réglementation française lois françaises certification
Cryptologie : à clés secrètes à clés publiques
Stéganographie
Logiciels RSA
Signature électronique
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L'évaluation et
la certification vue par le Service Central de la Sécurité
des Systèmes d'Information accessible sur : http://www.scssi.gouv.fr/index.html
La sécurité
: un besoin croissant
A l'ère des autoroutes
de l'information et face au développement de l'espionnage
informatique et de la fraude électronique, la sécurité
devient impérative. L'utilisation intensive des systèmes
ouverts, des architectures client-serveur, la banalisation de l'ordinateur
personnel et l'explosion du nombre d'utilisateurs du réseau
Internet ont accentué la vulnérabilité de la
Société. Les moyens technologiques modernes, qui s'appuient
sur les acquis de la cryptologie, permettent désormais de
sécuriser les postes de travail, les communications ou le
commerce électronique. Mais il est vital d'avoir confiance
dans la sécurité offerte. Les utilisateurs pour conforter
leur choix, doivent pouvoir comparer objectivement les produits
de sécurité disponibles sur le marché. Les
fournisseurs, pour s'imposer face à la concurrence, doivent
pouvoir apporter une preuve impartiale de la qualité et de
l'efficacité de leurs produits. C'est de la prise de conscience
de ces besoins respectifs qu'est né "le schéma
français d'évaluation et de certification de la sécurité
des technologies de l'information".
Protéger les
informations vitales pour l'entreprise
Sans la mise en oeuvre
de mesures de sécurité cohérentes, les informations
sensibles détenues au sein de l'entreprise sont vulnérables.
Il suffit bien souvent d'un simple micro-ordinateur et d'un modem
pour qu'un agresseur agissant à distance puisse lire, modifier,
détourner les informations ou même paralyser des échanges
vitaux pour l'entreprise. La protection des locaux, la sélection
rigoureuse du personnel, l'application de consignes d'exploitation
apportent une sécurité déjà appréciable
mais qu'il convient généralement de renforcer. Ainsi
il est indispensable que les produits de sécurité
offrent des mesures de protection informatiques performantes. Par
exemple, l'authentification par code secret des cartes de paiement
ou encore le contrôle des droits d'accès aux fichiers.
Et pour une protection fiable et efficace : l'évaluation
basée sur des critères objectifs et rigoureux.
Des critères
d'évaluation normalisés
Afin de répondre
à ce besoin de sécurité, la Commission Européenne
a publié en 1991 les critères d'évaluation
ITSEC (Information Technology Security Evaluation Criteria). Ces
critères sont aujourd'hui largement utilisés en Europe
pour évaluer les produits et systèmes qui mettent
en oeuvre des mécanismes de sécurité matériels
et logiciels.
Une reconnaissance
internationale
La France, comme l'Allemagne
et le Royaume-Uni, dispose d'une structure nationale, dite "schéma
d'évaluation et de certification", pour la délivrance
de certificats, véritables labels officiels qui attestent
de la réussite d'une évaluation. Les certificats émis
en France sont déjà reconnus par nos partenaires allemand
et britannique avec lesquels des accords de reconnaissance mutuelle
ont été négociés. D'autres pays de la
Communauté Européenne, parmi lesquels les Pays-Bas,
la Suède, l'Italie et l'Espagne, reconnaîtront bientôt
nos certificats dans le cadre d'un accord multilatéral. Une
nouvelle étape pour la reconnaissance internationale sera
franchie dans un proche avenir avec la mise au point puis la normalisation
des Critères Communs en collaboration avec les Etats-Unis
et le Canada.
L'évaluation
un atout...
L'évaluation, effectuée par une
tierce partie indépendante, couvre aussi bien la qualité
du développement que l'efficacité des mesures de sécurité.
Réalisée par des experts selon des méthodes
éprouvées, elle est confirmée par un certificat
officiel.
... pour le gouvernement
Les organismes gouvernementaux doivent mettre
en oeuvre des systèmes "sur mesure" qui traitent
d'informations sensibles et parfois classifiées. L'évaluation
de ces systèmes apporte les moyens pour juger de l'efficacité
des mesures de sécurité. Déjà largement
adoptée au sein de plusieurs ministères, dont ceux
de la défense et de la santé, elle contribue à
améliorer le niveau général de la sécurité.
... pour l'utilisateur
Du simple particulier connecté au réseau
Internet à la société chargée de développer
et d'intégrer des systèmes complexes, l'utilisateur
bénéficie, avec la généralisation de
l'évaluation, d'une diversité de produits dont il
peut comparer la sécurité sur des bases objectives.
Plus exigeant sur la sécurité offerte par les produits
du commerce, l'utilisateur averti pourra fonder sa confiance sur
une expertise indépendante, évitant de s'en remettre
entièrement aux caractéristiques annoncées
par le fournisseur. Les entreprises, pour leur part, ont avantage
à choisir des produits certifiés, plus largement utilisés
et disponibles sur le marché international. C'est le cas
par exemple des partenaires commerciaux qui se tourneront de préférence
vers les produits certifiés pour communiquer en toute sécurité.
De même, les intégrateurs de systèmes disposeront
d'un choix plus étendu de logiciels et matériels certifiés
pour construire leurs applications spécifiques.
... pour le fournisseur
Label officiel dont la notoriété
dépasse les frontières, le certificat permet à
son détenteur non seulement de conquérir des marchés
commerciaux en pleine expansion (cartes à puces, "firewall"...)
mais également d'accéder aux marchés gouvernementaux
nationaux ou internationaux qui imposent des évaluations
de sécurité (défense nationale, OTAN...). De
plus, l'expérience montre que le seul fait d'adopter la démarche
rigoureuse exigée pour une évaluation améliore
globalement la qualité du processus de développement
et de fabrication. Certificat à l'appui, le développeur
peut ainsi pleinement valoriser son savoir-faire.
Les produits évalués
en France
Opérationnel depuis 1995, le schéma
national a déjà donné lieu à de nombreuses
évaluations, tant dans le domaine de la défense que
dans le domaine commercial. Parmi les types de produits évalués,
citons notamment :
les sytèmes d'exploitation,
les dispositifs de contrôle d'accès,
les systèmes de combat,
les dispositifs de chiffrement et de
communication,
les cartes à microprocesseur,
les "firewall".
C'est sans aucun doute
dans ce dernier domaine des plus prometteurs que la France a acquis
un savoir-faire et une notoriété internationale.
Efficacité
et rigueur : le schéma
C'est le 1er septembre
1995 qu'a été publié au Journal Officiel de
la République française l'avis du Premier ministre
relatif à la délivrance de certificats pour la sécurité
des produits informatiques contre la malveillance. Ainsi officialisé,
le schéma définit l'organisation nécessaire
à la conduite des évaluations dans les meilleures
conditions de coût, d'efficacité et d'impartialité.
Au coeur de cette structure, le Service Central de la Sécurité
des Systèmes d'Informations (SCSSI), organisme de certification,
agrée et contrôle les centres d'évaluation commerciaux
et délivre les certificats à l'issue des évaluations.
Le SCSSI rend compte au Comité Directeur pour la certification
des technologies de l'informations, qui représente les intérêts
des utilisateurs.
Décider
Le commanditaire, utilisateur
ou fournisseur, qui souhaite faire évaluer un produit, peut
obtenir conseil et assistance auprès du SCSSI. Après
avoir défini avec précision le produit, les fonctions
de sécurité et le niveau d'évaluation, il sélectionne
librement un centre d'évaluation agréé. Pour
cela, il peut procéder à une étude de faisabilité
de l'évaluation afin d'en estimer le coût et de mieux
appréhender ses chances de réussites.
Evaluer
Le travail d'évaluation
et donc son coût et sa durée dépendent de la
nature du produit et du niveau d'évaluation retenu. Le centre
d'évaluation analyse la documentation de conception, les
plans de test et, pour les niveaux d'évaluation élevés,
le code source. Il procède également à des
tests de pénétration pour rechercher les vulnérabilités.
L'évaluation est suivie par le SCSSI qui valide avec le commanditaire
le rapport final d'évaluation, élaboré par
le centre d'évaluation.
Certifier
Le SCSSI établit
alors un rapport de certification qui reprend les principales conclusions
de l'évaluation et confirme le niveau d'évaluation
atteint. Ce rapport peut également recommander des règles
d'installation et d'exploitation du produit pour une meilleure sécurité.
Le certificat et le rapport de certification s'appliquent uniquement
à la version du produit qui a été évaluée.
Ces documents sont publiés par le SCSSI.
Connaître les
intervenants
Le Comité Directeur
Sous la présidence
du Secrétaire général de la défense
nationale, le Comité Directeur réunit des représentants
du ministère de l'industrie, du ministère de la défense
et du SCSSI. Son rôle :
il veille à maintenir en permanence
l'adéquation du schéma aux besoins du secteur
commercial, dans le respect des intérêts essentiels
de la sécurité de l'Etat ;
il définit la politique de certification
;
il définit la politique d'agrément
des centres d'évaluation ;
il traite, en tant qu'instance de recours,
tout conflit ou litige qui n'a pu être résolu avec
l'organisme de certification ;
il valide les projets d'accords de
reconnaissance mutuelle avec des partenaires étrangers.
L'organisme de certification, le SCSSI
Son rôle essentiel
consiste à confirmer de façon impartiale que les évaluations
ont été effectuées conformément aux
critères, méthodes et procédures imposés
par le schéma. Ses mission :
il délivre, renouvelle et retire,
le cas échéant, les agréments des centres
d'évaluation ;
il suit chaque évaluation ;
il attribue, s'il y a lieu, un certificat
au terme de chaque évaluation et le publie accompagné
du rapport de certification ;
il négocie et met en oeuvre
les accords de reconnaissance mutuelle ;
il gère la documentation officielle
concernant le schéma ;
il s'efforce de résoudre en
première instance par la négociation tout conflit
ou litige entre les parties impliquées.
Le commanditaire
Il est l'initiateur de
l'évaluation. Ses responsabilités :
il finance l'évaluation ;
il décide, en fonction des menaces
contre lesquelles il souhaite se protéger, de ce qui
sera exactement évalué dans le produit et à
quel niveau ;
il s'assure que le centre d'évaluation
pourra disposer en temps voulu des documents, plates-formes,
jeux de tests... nécessaires à l'évaluation.
Le développeur
Il réalise les spécifications,
la fabrication et la maintenance du produit ou d'une partie de ses
composants. Tout en préservant son savoir-faire, le développeur
assure :
Dans certains cas, le développeur
est également le commanditaire de l'évaluation.

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